L'impact des déchets organiques et huiles végétales sur l'environnement

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Les huiles alimentaires usagées engendrent des nuisances comme les mauvaises odeurs dues à la fermentation, la charge organique, les dégradations du fonctionnement des stations d’épuration ou encore le pouvoir colmatant important des eaux résiduaires évacuées vers les dispositifs d’assainissement.

Le déversement des huiles usagées dans les égouts peut engendrer des bouchures causant de nombreux désagréments. C’est à dire que dans le meilleur des cas, on va voir apparaître un refoulement entraînant de petites inondations et des mauvaises odeurs. La solution dans ce cas est un curage périodique.

L’accumulation d’huile mélangée avec d’autres des déchets peut provoquer des dégâts beaucoup plus graves comme la rupture des canalisations et par conséquence des inondations.
Les réparations sont alors coûteuses et la remise en état empêche l’activité de se poursuivre pendant le temps des réparations et donc génère un manque à gagner.

Concrètement, 1 litre d’huile déversé dans l’évier peut contaminer jusqu’à 1 million de litres d’eau, autrement dit la quantité nécessaire pour répondre aux nécessités d’un être humain pendant 14 ans.

Quand on verse de l’huile de la nature, la pollution des sols et des ressources d’eau est immédiate. Les matières organiques diminuent le taux en oxygène dans l’eau et engendrent l’asphyxie des organismes vivant dans l’eau, causant de façon directe la mort de nombreux poissons.
De même, rejeter de l’huile dans les égouts n’est pas non plus une solution à prendre en considération puisque le coût de traitement des eaux usées dans les stations d’épuration est alors revu à la hausse.

Parmi les autres bénéfices environnementaux liés au recyclage des huiles alimentaires, on peut évoquer la réutilisation de l’eau épurée, la baisse du coût d’opération des eaux résiduaires, la réduction de la dégradation et de l’engorgement des systèmes d’assainissement, la diminution de la probabilité de prolifération des micro-organismes pour la santé et aussi la réduction de la dépendance énergétique de l’extérieur.

Grâce au recyclage des huiles usagées, la consommation d’hydrocarbures diminue et des émissions de CO2 sont évitées.

On préconise de limiter la production des déchets en amont en ayant recours à des équipements peu gourmands en consommation d’huiles qui disposent d’une bonne régulation des températures et facilitent le nettoyage.

Il est aussi recommandé d’utiliser des testeurs d’huiles afin de bien gérer l’usure de l’huile et d’optimiser au maximum sa gestion.

De plus, un filtrage aide à assurer une utilisation rationnelle des huiles pendant plusieurs cuissons.

L’objectif est bien évidemment de réduire les gaz à effet de serre, de protéger l’environnement des pollutions et nuisances induites par la détention et le rejet de déchets dans la nature, grâce à votre action responsable.

Selon l’ADEME, en 2005, sur les 100 000 à 150 000 tonnes d’huiles usagées (dont 80 000 rien que pour le secteur de la restauration), seulement 20% à 30% étaient collectées.

En pratique, on constate qu’un litre d’huile neuve utilisée donne environ 0,3 litre d’huiles alimentaires usagées. Néanmoins, il semblerait que la production d’huiles alimentaires usagées soit beaucoup plus conséquente en restauration commerciale (30ml par repas), restauration rapide en particulier (80ml par repas), qu’en restauration collective (8 ml par repas).

Au jour d’aujourd’hui, l’ensemble du territoire national est couvert.

On estime le volume des huiles collectées à environ 25 000 tonnes/an, ce qui ne constitue que le tiers ou le quart du gisement total estimé (environ 80 000 tonnes/an). Cependant, il ressortirait que la majorité des producteurs majeurs d’huiles alimentaires usagées soit actuellement collectée régulièrement.

Demandez la collecte de vos déchets organiques et huiles végétales